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Reportage
HAUTE PROVENCE 2014
Voyage Aller
Et voilà: la Grande Sortie qu’Yves et Michel ont organisé au pied levé pour remplacer le Tour du Mont Blanc est déjà dernière nous. Nous étions 11 équipages pour ce voyage qui avait à son programme la descente par l’Auvergne et l’Ardèche, cinq jours de découvertes en Haute Provence et le retour par le Vercors. Le « cœur du voyage » en Provence avait
été organisé par Yves, Michel s’étant chargé de l’aller et du retour.
Pour le voyage "aller", nous n’étions que 8 voitures, les 3 autres nous ayant précédé d’une semaine dans le Sud.
Tout a commencé au dîner du vendredi 9 mai près d’Avallon avec la rencontre de deux tout nouveaux membres, Jacqueline et Jean-Claude Caillon (TR2 « long doors ») et celle de deux presque nouveaux, Nicole et Bruno Papacizza (TR4 A « life axle »).
Michel K essayait quant à lui de cacher sa déception: l’embrayage de sa TR3A avait renoncé dès les premiers kilomètres et il avait dû se rabattre sur une « moderne ».
A quelque chose malheur est bon puisque cela a permis à quelques ivrognes notoires de rapatrier quelques bouteilles à peu de frais (comme le rosé du même nom).
La première journée nous a mené au Puy-en-Velay avec des arrêts à Paray-le-Monial et La Chaise-Dieu qui ont permis à Alain Biscarras (on ne prononce pas le « s ») de déposer ses premières bougies (en cire, pas des Champion) en face de ses saints favoris, une tradition bien établie, semble-t-il.
Les nouveaux suivaient sans trop de problème à travers l’Auvergne et la Haute Loire bien que la TR2 des Caillon chevrotât (sic) et que Bruno peinât à suivre Le Grand Malade (re-sic) qui ouvrait la route. Le dimanche nous avons rejoints la vallée du Rhône par la Haute Ardèche puis par les Gorges de l’Ardèche.
La pause déjeuner a permis à la TR2 des Caillons de retrouver une voix claire (un nouveau condo et une petite intervention sur les carbus) et tout le monde est arrivé déjà bronzé au camp de base à Manosque où nous attendaient les Gerbier, les Bessin et les Ribeiro, les locaux de l’étape.
Un tour en Haute-Provence
Lundi 12 Mai,
8 heures du matin, les grandes manœuvres commencent, vous vouliez découvrir les
Alpes de Haute Provence ? Eh bien, nous allons vous en donner de la Provence;
Cinq journées seulement, le choix est difficile, mais nous allons commencer par le plus emblématique des trésors provençaux, le Mont Ventoux (1912 mètres)
Bien que situé dans le Vaucluse, il domine toute la région, alors, après un périple passant par le Plateau d'Albion et Sault, nous faisons halte au Chalet Reynard, situé à mi- pente, pour y déguster un café, et nous concentrer avant la montée, nous passons par Bédouin, pour compléter le niveau des réservoirs avant d'attaquer la montée par le côté le plus aisé.
A Malaucène, l'ascension proprement dite commence, nous sommes accompagnés par un jeune photographe de Valence, qui ayant lu notre annonce de voyage dans LVA, a pris contact avec nous afin d'effectuer le reportage de notre journée;
Il virevolte de virage en virage afin de trouver les meilleurs endroits pour immortaliser nos images en pleine ascension.
Pour ma part, ne craignant pas que les TR-istes se perdent en route vers le sommet, je décide d'attaquer cette montée bille en tête, Fernando se pique au jeu et ne me lâche pas de toute la montée, sa TR 2 marche comme un avion….
Arrivée au sommet, tout le monde est là, le temps est magnifique, le soleil brille, mais le mistral est bien présent et les blousons à capuche sont appréciés…..
Après un rapide dépannage sur la durite d'eau récalcitrante d'une TR2, nous descendons vers le chalet Reynard où nous déjeunons sur la terrasse au soleil.
Séance photo, puis retour par Banon, où nous visitons la Librairie "Le Bleuet" pour y faire quelques emplettes.
La durite de la TR2 ayant flanché à nouveau, un garage local est trouvé afin de régler définitivement le problème.
Sur le chemin du retour, une partie de l'équipe fait une halte à Forcalquier où après une visite des vieux quartiers, le magasin de la distillerie Bardouin, nous permet d'acheter quelques cadeaux pour la famille et les amis.
230 km de plus au compteur des TR ce soir à l'arrivée dans la cour de l'hôtel.
Mardi 13 Mai,
C'est encore une journée chargée qui nous attend, départ 8 heures en direction de l'abbaye Cistercienne de Senanque, une des trois sœurs de Provence avec Silvacane et le Thoronet.
La visite commentée est un régal, nous goutons le calme du lieu, ainsi qu'une architecture préservée. L'éblouissante lumière du cloître nous montre que depuis 1148, des hommes ayant choisi de servir Dieu, viennent chaque jour méditer et prier ici.
Une fois la visite terminée, nous reprenons les TR, direction les Bouches du Rhône vers le Puy St Réparade pour déjeuner au domaine du Château La Coste.
En moins de soixante kilomètres, nous faisons un saut de neuf siècles, en effet ,ici l'art contemporain et le modernisme s'offrent à nos yeux de toutes parts.
Les Chais, le restaurant, les statues modernes exposées.
Le déjeuner d'un très bon niveau nous régale, pendant que les conversations vagabondent entre carburateurs, art Roman, cépages, enfin de quoi contenter tous les gouts.
La visite des chais, la dégustation et les achats de vin, nous mènent un peu tard pour visiter le conservatoire des ocres à Roussillon, qu'à cela ne tienne, nous parcourons un peu la ville puis nous repartons vers Montjustin pour rendre une petite visite à des amis de Dominique et Michel Kozyreff, ils possèdent une magnifique maison de maître avec piscine. Colette et Philippe nous reçoivent avec gentillesse et nous font les honneurs du lieu en nous offrant un copieux apéritif.
Leurs voisins sont venus se joindre à nous pour déguster toutes les douceurs proposées.
Puis nous reprenons la route vers Manosque, après 215 Km parcourus.
Mercredi 14 Mai,
Départ 8 h vers les Gorges du Verdon, après être passé par le plateau de Valensole, une petite halte à Riez pour laisser refroidir les tambours de frein d'une TR3.
Nous faisons halte à Moustiers Sainte Marie, une rapide promenade en ville, un passage au Restaurant
"Le Relais" qui va nous accueillir à déjeuner.
Puis nous repartons vers La Palud sur Verdon, là où commence l'un des deux parcours possibles, ce n'est pas le plus long, mais c'est certainement le plus pratique pour stopper, faire des photos, raconter quelques savoureuses histoires Belges, et autres facéties, l'imagination des TR-istes n'a pas de limites…
Nous repartons vers Moustiers pour y déjeuner, non sans s'être arrêtés un moment, afin de capter de saisissantes images, des couleurs allant du bleu au vert, lorsque les eaux du Verdon rencontrent celles du Lac de Sainte Croix.
A Moustiers Sainte Marie, le cadre de la salle qui nous a été réservée dans le restaurant Le Relais, ravit tous les convives, le menu est délicieux.
Après déjeuner, certains décident de visiter les hauteurs de la ville, les plus courageux escaladent les pentes vers la chapelle.
D'autres encore choisissent de repartir lentement vers Gréoux les Bains, où tout le monde se retrouve, sur une terrasse pour y prendre un verre en commentant les événements de la journée qui se termine.
Nous avons parcouru 210 km depuis ce matin.
Jeudi 15 Mai,
C'est la montagne de Lure (1826 mètres), qui va nous offrir ses pentes recouvertes de grandes forêts avant les derniers virages menant au Pas de la Graille.
Mais auparavant, un arrêt est prévu à Saint Etienne les Orgues pour prendre livraison du Pique-nique commandé chez le boucher charcutier du village.
Celui-ci a contacté les élus du lieu afin de leur faire profiter de notre passage, l'adjoint au Maire m'ayant averti quelques jours auparavant, nous sommes attendus, et de quelle manière, affiches sur les devantures des boutiques, un parking de 2O places nous est réservé et le café et les viennoiseries sont offertes par la Mairie
Mais un dilemme se fait jour, il y a deux cafés situés sur cette place, alors nous devons y faire halte tour à tour afin de n'offusquer personne, bref, après une double consommation une séance photo et des échanges avec Monsieur le Maire et ses adjoints, ainsi qu'un collectionneur venu tout exprès faire admirer une superbe Autobianchi, nous repartons gaillardement vers le sommet de Lure….
Les lacets se succèdent, nous en profitons pour "décrasser" les tuyaux en escaladant à bonne allure cette belle route aux multiples lacets.
Traditionnelles haltes aux alentours du sommet, afin d'immortaliser ces instants.
Ensuite nous repartons pour la Vallée du Jabron, nous dépassons des névés et quelques couloirs d'avalanches, puis la descente se poursuit, interminable, avant d'atteindre Valbelle où nous franchissons le Jabron, qui précède de peu
la D 946.
Nous tournons à gauche en direction de Séderon, avant de traverser Noyers S/Jabron, et d'atteindre St Vincent S/Jabron et sa Chapelle, où nous allons pique-niquer.
Là, second rendez-vous de la journée avec cette fois une élue de saint Vincent qui, m'avait proposé dès la reconnaissance au mois d'Avril de nous faire partager une page d'histoire de la vallée du Jabron de son village et de son église.
Nous écoutons religieusement ses explications, beaucoup de questions sont posées, et nous découvrons un certain nombre de choses relatives à cette contrée.
Puis nous prenons congé avant de nous diriger vers Sisteron, frontière entre Provence et Dauphiné.
Avant de repartir du parking situé tout en haut de la ville, Michel Kozyreff et moi, décidons d'inscrire au programme de la journée, un petit supplément, la montée sur le Plateau de Ganagobie.
Aussitôt quitté la route principale, l'ascension commence, la route est belle mais elle recèle de nombreux pièges, des lacets bien serrés et le croisement avec des autos qui redescendent, nous obligent à reprendre parfois la première vitesse, mais après nos expériences précédentes, ceci n'est pas fait pour nous impressionner…..
Arrivés sur le plateau, nous garons nos TR pour aller admirer la plaine de la Durance coulant à nos pieds.
Gilbert va donner un coup de main à un couple de gens âgés pour remplacer une roue crevée sur leur C4.
Puis vient le moment du départ, nous quittons le plateau sous un ciel menaçant d'orage, arrivés à la fin de la descente, la TR2 de Jacqueline et Jean-Claude stoppe avec un bruit moteur peu engageant.
Alors à partir de là, toutes les hypothèses sont abordées, plus inquiétantes les unes que les autres……
Après une écoute attentive et ciblée les mécaniciens du groupe, découvrent que la courroie de la dynamo est prête à rendre l'âme, et que c'est elle, qui produit ce bruit de castagnettes….
Mais, me direz-vous, remplacer une courroie de dynamo, c'est à la portée de beaucoup de gens, si l'on possède la pièce;
Nous possédons, tout va bien donc !
Eh bien non, parce que sur une TR2, le remplacement de cette fichue courroie relève de l'exploit, elle est trop large pour passer entre le radiateur et la poulie. Il faudrait démonter le masque avant de l'auto et l'orage menace, la nuit va tomber dans peu de temps, donc décision est prise de remorquer la TR 2!!!
Michel K, seul possesseur d'une voiture moderne et puissante, est donc désigné "volontaire" pour tracter la TR malade.
Le cortège se forme, une TR5 ouvreuse, Warning en route, la Peugeot de Michel, avec accrochée derrière la TR 2 pilotée par Fernando, puis fermant la route, la TR5 de Gilbert Warning en marche.
Un quinzaine de kilomètres plus loin, nous arrivons enfin au Pré St Michel, nous garons les voitures et nous allons dîner de bon appétit.
Rendez-vous est pris le lendemain matin pour visiter le Prieuré de Salagon, à dix heures.
Vendredi 16 Mai,
Josy et moi attendons au soleil devant la caisse du Musée, quand, à 10 heures 10, le cortège de TR arrive précédé de la TR 2 verte réparée….
Gilbert aidé de Michel G, se sont levés tôt et ont effectué la réparation en un temps record pour que tout le monde puisse visiter ce lieu si plein de charme avec ses jardins médiévaux, aux senteurs oubliées, sa chapelle et son musée du Fer reconstituant un atelier de forgeron.
Aujourd'hui le déjeuner a lieu aux Terrasses de la Bastide St Georges, à Forcalquier.
L'occasion nous est donnée de déguster la spécialité de la région, Les "pieds et paquets", d'autres plats sont proposés à celles et ceux qui préfèrent d'autres mets plus traditionnels….
La visite de l'après-midi est consacrée au château de Sauvan situé à quelques kilomètres, nous entrons dans le parc, où nous rangeons les TR à l'ombre sous les arbres.
Les paons nous accueillent bruyamment en faisant la roue de chaque côté de l'escalier.
Le jet d'eau du bassin est mis en route en notre honneur.
" Loin au milieu des terres et comme soustrait pour toujours au mouvement des siècles, Sauvan est tapi, blond de toutes ses pierres blondes, lumineux de toutes ses fenêtres dont chacun des petits carreaux multiplie les couchants multicolores, coquettement dissimulé sous la voilette mouvante de ses grands arbres. " Pierre Magnan
La visite est commentée par un guide "haut en couleur" dont on ne sait pas bien, si c'est lui et son frère qui sont propriétaires des lieux…..
Deux heures plus tard, nous reprenons la route en direction de Manosque, pour le dîner d'adieu après cette semaine riche en évènements et la tête remplie de belles images et de souvenirs inoubliables.
Tous les membres du groupe nous font à Michel, Dominique, Josy et moi de superbes cadeaux, pour nous remercier de ce périple en terre Provençale.
Je pense ne pas trahir nos sentiments, en vous disant, que Dominique, Josy, Michel et moi avons pris un réel plaisir à votre contact.
Et en parcourant vos écrits, remplis de compliments et de satisfactions, cela nous récompense des efforts déployés pour vous satisfaire.
A très bientôt sur les routes en TR.
Yves Baudon.
Pour le retour, nous n'étions plus que 6 équipages, les autres ayant été retenus en otages par des tribus extrémistes locales. Ah, ces adieux déchirants et cette culpabilité à l'idée d'abandonner Fernando et Patricia dans ce Sud sauvage et inhospitalier !
Nous avons malgré tout entamé le chemin du retour et l'air de la vallée de la Durance a tôt fait de sécher nos larmes.
A Die nous avons entamé en wifi (sans file) l’escalade du col de la Porte qui donne accès au Vercors, un monde merveilleux et isolé ou les cœurs, les poumons et les carbus respirent pleinement. Après le déjeuner nous sommes descendus du côté Nord vers Grenoble d’où nous avions l’intention de remonter (à nouveau) vers la Chartreuse.
L’organisateur n’avait hélas pas prévu la manif (un samedi !) qui allait disperser tout le groupe à travers la ville et faire perdre deux heures sur l’horaire.
Dès lors il ne restait plus qu’à prendre les routes principales pour arriver pour le dîner
près de Bourg-en-Bresse qui était notre dernière étape en commun.
Michel Kozyreff